30 Avril 2016
MADERA eM
C'était vendredi 29 Avril aux Wagons St Branchs.
Salle comble.
À la guitare, Étienne Besnier.
Au violoncelle et à la voix, Armande Ferry-Wilczek.
Une mélopée, une plainte.
Armande, tout de noir vêtue, pieds nus, tire de son instrument des sons mauves, envoûtants.
Les deux artistes enchaînent, fluides.
Au micro, Armande dit de courts textes de poésie brute.
Quand elle chante, son masque torturé exprime la colère, la révolte, la joie.
Des chants du monde, un monde douloureux, mais aussi en guerre contre l'injustice, un monde de batailles, d'amours...
De sa main, fermement, elle ponctue des incantations, des houles.
Sa voix, puissante et belle, à nulle autre pareille dans les graves, les aigus, les rauques, envahit l'espace, le nappe de magie.
Étienne, à la guitare, sourit ou grimace, tambourine, et, miracle de la boucle, reproduit les sons et la voix d'Armande.
Étienne est un virtuose. Il sert magnifiquement mais humblement son art, complice de sa partenaire de scène. Ils se regardent tous les deux, se sourient.
Elle chante, debout, "les pieds dans l'eau", une chanson de Jacques Brel, revisitée par le duo.
Armande et Étienne sont des habitués des Wagons.
Alors trio, ils s'y étaient produits il y a quelques années.
Hier soir, force était de constater que leur duo avait atteint des sommets.
Le public, très réceptif, époustouflé, les applaudit à tout rompre.
Ils saluent, souriants, heureux.
...
Vive la musique et le chant vivants !
Bravo à eux deux !!!
Et que vivent les Wagons !!!