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Le blog des Wagons St.Branchs 37

Description des Wagons, salle de théâtre, en Touraine : 3 anciens wagons SNCF soudés , salle pouvant contenir une petite centaine de spectateurs. Créé par Thierry Tchang Tchong et Anne-marie Renault au début des années 2000, ce lieu du spectacle vivant reçoit tous les mois des spectacles d'artistes professionnels, et se veut aussi et surtout un lieu de rencontres et d'échanges culturels.

DIMANCHE 20 DÉCEMBRE 2015

DIMANCHE 20 DÉCEMBRE 2015
DIMANCHE 20 DÉCEMBRE 2015
DIMANCHE 20 DÉCEMBRE 2015

"CHILI, MON AMOUR..."

 

C'était hier,samedi soir 19 Décembre, aux Wagons St Branchs...

 

Gabriela Barrenechea/guitare/chant

Camilo Gonzalez/Piano

 

Elle est frêle comme ça, intimidée on dirait, mais elle chante, et alors, tout vibre, sa voix de chair douleur, et sensuelle et bonheur aussi.

Elle chante les tragédies de son pays natal, le Chili, elle évoque Victor Jara, le poète assassiné, Allende le courage, et ce Peuple qui chante et danse malgré tous les séismes...

Gabriela nous éclabousse de sa joie de vivre et de chanter.

Au piano, son fils Camilo, prince sans rire virtuose la soutient délicatement, chante aussi avec elle, fait le clown.

Elle exulte Ferré, un Age d'or superbe, écorché, victorieux, presque a capella.

Gabriela Barrenechea nous émeut aux larmes lorsque, complice avec son pianiste, elle nous chante la lettre d'un père emprisonné au Chili.

Elle embrase "Lili", la très belle chanson de Pierre Perret que tout le public (très nombreux) chante avec elle.

Le public, elle l'étreint, toujours souriante.

Elle offre même un "te quiero" de comédie à un spectateur conquis.

De sa fenêtre, (Desde mi ventana) elle voit passer des êtres qu'elle ne croisera plus jamais, mais aussi elle "croise l'horizon/cherchant cette autre terre/mes rêves/mon continent/d'autres fenêtres..."

Sur scène, elle est vive, pétillante, ses doigts agiles caressent les cordes ou les tambourinent,furieux, joyeux.

Camilo, au piano, glisse quelques phrases musicales blagueuses, fait mine de se fâcher, répond au téléphone, disparaît dans les coulisses.

Quand il revient, c'est pour saluer, main dans la main avec sa mère, radieuse, ravie. (elle vient juste d'enchanter Carmen)

Le public des Wagons leur fait à tous les deux une ovation-tonnerre amplement méritée.

Gracias a la vida !

 

                   Dominique Solamens

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